Spin (trilogie)
Spin 4.5/5
- Titre
- Spin
- Couverture
- infos
- Terminé
4.5/5 - Auteurs
- Robert Charles Wilson
- Éditeur
- Folio SF
- Pages
- 610
- ISBN
- 9782070407484
- buy
- 2010-01
- Original
- (en) Spin, 2005
- Prix Hugo du meilleur roman 2006
- grand prix de l'imaginaire du meilleur roman étranger 2007.
A écrire...
Axis 4/5
- Titre
- Axis
- Couverture
- infos
- Terminé
4/5 - Auteurs
- Robert Charles Wilson
- Éditeur
- Denöel
- Pages
- 483
- ISBN
- 978-2-07-044619-2
- buy
- 2012-03-09
- Prix
7.80 €
Le début...
Durant l'été de sa douzième année, celui où les étoiles commencèrent à tomber du ciel, le petit Isaac se découvrit capable de distinguer l'est de l'ouest sans ouvrir les yeux.
Commentaires
La première partie du roman est plutôt calme, et il ne s'y passe pas grand chose. Nous y croisons brièvement Sulean Moï arrivant dans la colonie scientifique du désert qui héberge Isaac, jeune garçon de 12 ans possédant un don assez singulier. Nous faisons ensuite la connaissance de Lise, venue sur Equatoria pour comprendre comme a disparu son père, une dizaine d'années plus tôt. Elle est aidé en cela par le pilot Turk, qu'elle a fréquenté quelques mois auparavant et par son ex-mari travaillant à l'ambassade américaine sur la planète.
Cette phase d'exposition nous permet de découvrir un peu Equatoria et la ville de port Magellan, mais vraiment très peu car nous restons dans des généralités. Nous apprenons que la planète fournit de plus en plus d'énergie fossile à la Terre, qu'il existe des quartiers pauvres type favelas à Port Magellan, qu'une pluie de météorites annuelle est devenu un jour de fête planétaire, que les vieux bateaux sont démantelés sur la côte, que certaines colonies se sont installées plus profondément dans les terres (dont celle d'Isaac), … Tout cela reste assez sommaire : rien ou pas grand chose sur la biosphère, l'économie, les relations sociales ou les nouvelles coutumes alors que cela 30 ans que les humains ses ont installés sur Equatoria. Axis n'est pas un « planet opera » et c'est dommage.
La fin de la première partie du roman s'anime un petit peu. Lise est à la recherche d'une vieille femme qui a connu son père et que Turk a transporté à l'intérieur des terres quelques mois auparavant. Ces recherches l'amène à découvrir le « 4e âge », ces humains qui ont rallongé leur espérance de vie grâce à la médecine martienne (cf. Spin). Le sujet étant sensible, Lise se voit espionner par le gouvernement...
Il se passe toujours aussi peu de choses dans la deuxième partie du roman mais cela reste agréable à lire(1). On y apprend qu'un ami de Turk, Thomas, a été enlevé et tué, sans doute à cause des recherches qu'il mène aujourd'hui avec Lise, que les pluies de cendres qui frappent la planète de temps à autre sont sans doute des restes d'Hypothétiques, les extraterrestres qui auraient enfermé la Terre dans une bulle protectrice hors du temps dans Spin, que le petit Isaac a été « conçut » pour entrer en contact avec ces Hypothétiques, qu'une précédente expérimentation a eu lieu sur Mars des années auparavant et que Sulean Moï y a participé. Isaac semble pouvoir entrer en communication avec les extraterrestres mais il tombe malade et Sulean craint qu'il n'en meurt, comme ce fût le cas du petit enfant martien.
Reste toujours un gros problème dans les romans de Wilson : on devine très tôt (ici, dés la page 181) la majeure partie de la trame narrative de l'histoire, non seulement ce qui va se passer mais aussi l'implication des différents protagonistes. Dans la troisième partie, on sait a peu près comment l'histoire va se dérouler ; elle est prévisible ou on a l'étrange sensation que le récit se déroule comme il devrait se dérouler. Donc Lise et Turk retrouvent la colonie d'Isaac et où se trouve Sulean Moï. Les recherches de Lise ont attiré la curiosité de la police génomique qui les suit jusqu'à la colonie. Ils doivent donc fuir, et détruire la colonie par la même occasion.
Le roman prend alors des allures de road-movie et bien que l'on s'attend à chaque scènes qui se succèdent, on a tout de même plaisir à suivre les personnages dans leur fuite. Une nouvelle pluie de cendres s'abat sur la planète ; d'étranges créatures / machines apparaissent alors et l'une d'elle « infecte » Isaac ; ce dernier semble être attiré par un point géographique à l'ouest et le groupe décide de s'y rendre.
La quatrième partie du roman se déroule dans la région du Rub Al Khali, zone désertique pétrolifère qui a attiré Isaac. La région a été évacuée alors qu'une 3e chute de neige / cendres s'abat, cette fois-ci beaucoup plus intense que les précédentes. Le groupe de fuyards s'est réfugié dans un complexe d'habitation, acculé par la tempête de cendres.
La cinquième et dernière partie du roman est plutôt prenante, ce qui est nouveau chez Wilson. On pense parfois à Darwinia ; il n'y a pas de happy-end hollywoodien, ce qui est un bon point, mais Wilson pêche toujours par des personnages en manque de caractères et pour lesquels on a finalement peu d'empathie.
Au final une lecture agréable sans qu'elle laisse cependant de souvenirs impérissables.
Vortex 4.5/5
- Titre
- Vortex
- Couverture
- infos
- Terminé
4.5/5 - Auteurs
- Robert Charles Wilson
- Éditeur
- Folio SF
- Pages
- 393
- ISBN
- 978-2-07-046277-3
- buy
- 2015-03-18
- Prix
8 €
Le début...
Dernière fois, se dit Sandra Cole lorsqu'elle se réveilla dans la chaleur étouffante de son appartement. Ce serait la dernière fois qu'elle irait passer sa journée de travail en compagnie de prostituées décharnées, de drogués en début de manque qui suaient de tout leur corps, de menteurs invétérés et de petits délinquants.
Commentaires
J'ai commencé à lire Vortex après avoir abandonné Omale. Le contraste a été saisissant : alors que j'avais du mal à tourner les pages dans Omale, je me suis rapidement retrouver à la moitié de ce roman sans m'en rendre compte.
Le récit est chargé d'apporter une conclusion satisafaisante aux idées mises en place par Wilson dans les deux précédents romans de la série, et l'auteur s'acquite de sa tâche de manière plutôt convaincante.
On suit 2 couples de personnages en 2 points différents du temps. Le premier est composé de Bose et Sandra à une époque après les événements de Spin mais avant ceux d'Axis. Sandra est docteur dans une institution mise en place pour soigner les troubles psychologiques et sociaux engendrés par le spin. Le nouveau patient améné par le policier Bose, Orrin Mather, souffre d'un « trouble » particulier : il décrit dans ces carnets de notes une histoires se passant dans le futur. Cette histoire, c'est celle de Turk, que l'on a découvert dans le précédent roman et qui, « enlevés » par une arche temporelle des Hypothétiques est revenu sur Equatoria 10 000 ans plus tard. Le monde a évidemment beaucoup changé : il est recueilli par Treya, une femme faisant parti de Vox, une espèce de navire - ile qui franchit les portails des Hypothétiques depuis des siècles afin de retourner sur la planète d'origine des humains : la Terre. Mais l'arche de la planète mére est fermée car elle est devenue inhabutable après les ravages écologiques provoqués par l'homme. Vox, une « démocratie limbique », voue un culte religieux aux Hypothétiques et aux « enlevés » comme Turk : son retour avait été prévue et Treya a été condionné depuis l'énfance pour lui servir d'interprète. Car le retour d'un enlévé est le signe attendu pour enfin retrouner sur Terre.
Vortex est vraiment un très beau roman, admirablement bien construit. Les personnages sont attachants - j'oserai presque dire pour une fois chez Wilson - et se répondent à 10 000 ans d'intervalle. On suit avec interêt Sandra et Bose dans leur tentative de sortir Orrin des bras d'une menace diffuse, qu'on a du mal à cerner mais qui se fera plus précise au fil des pages. On accompage Turk dans sa découverte d'un monde totalement étranger et on partage les conflits internes qui tiraillent Treya quand elle comprend peu à peu ce qu'implique et a impliqué sa mission. Wilson arrive même à maintenir un semblant de suspense jusqu'à la fin du récit alors que d'habitude on devine bien longtemps à l'avance ce qui va se passer.
L'auteur à créé avec la trilogie Spin un univers complexe, riche et finit son récit sur les Hypothétiques de la meilleure manière qui soit, en brassant des thématiques chères à de nombreux romanciers et à certains scientifiques : le devenir de l'univers, les univers parallèles, la dissémination de la vie dans la galaxie, les machines auto-réplicatives, … Savait-il comment finirait l'histoire dés la publication de Spin ? Il faudra relire les deux précédents romans pour s'en assurer mais je considère maintenant un roman comme Darwinia d'une autre manière : il pourrait se rattacher au même univers.