Axiomatique
Informations
l'assassin infini 4.5/5
A faire...
Lumière des événements 4.5/5
La foule frénétique du déjeuner envahissait comme chaque jour la place Martin. Et moi, je dévisageais nerveusement tout le monde ; c'était presque le moment et je n'avais toujours pas aperçu Alison. Une heure, vingt-sept minutes et quatorze secondes. Aurais-je pu me tromper sur quelque chose d'aussi important ? Avec la conscience de l'erreur encore présente à l'esprit ? Cette connaissance ne pouvait cependant rien changer. Elle se refléterait bien sûr dans mon état d'âme et dans mes actions, mais le résultat net, en tenant compte de toutes les autres influences qui pourraient s'exercer, je le connaissais déjà : ce que j'écrirais, ce ne serait rien d'autre que ce que j'avais lu.
Je n'aurais pas dû m'inquiéter. Je regardai ma montre, et tandis que 1 h 27 min 13 s cédait la place à 1 h 27 min 14 s, quelqu'un me tapota l'épaule. Je me retournai, et c'était bien sûr Alison. Je ne l'avais jamais vue auparavant en chair et en os, mais je consacrerais bientôt un mois d'allocation en bande passante à renvoyer un cliché sous compression Barnsley.
J'hésitai, puis délivrai ma tirade, même si elle était exécrable : « Vous ici, quelle surprise. »
Elle sourit et je me sentis soudain transporté, ivre de bonheur – exactement comme je l'avais infiniment lu dans mon journal depuis la toute première fois où j'étais tombé sur cette entrée, alors que j'avais neuf ans. Et exactement comme je le décrirais nécessairement devant mon terminal ce soir. Mais, connaissance préalable mise à part, comment aurais-je pu ressentir autre chose que de l'euphorie ? J'avais enfin rencontré la femme avec laquelle j'allais passer mon existence. Nous avions cinquante-huit années à vivre ensemble, et nous nous aimerions toujours jusqu'au bout.
« Alors, où déjeunons-nous ? »
Je fronçai légèrement les sourcils, me demandant si elle plaisantait et pourquoi je m'étais laissé moi-même dans l'incertitude. « Chez Fulvio, répondis-je en hésitant. N'as-tu pas… » Mais elle n'avait bien sûr aucune idée des détails mineurs du repas ; le 14 décembre 2074, j'écrirais avec admiration : A. se concentre sur les choses qui ont de l'importance ; elle ne se laisse jamais distraire par les futilités.
« Oui, les plats vont arriver en retard, dis-je, ils vont complètement s'emmêler les pinceaux dans leurs commandes mais… »
Elle mit un doigt sur ses lèvres, puis se pencha en avant et m'embrassa. Il me fallut un moment pour me remettre du choc et ne pas rester là comme une statue, mais je lui rendis finalement son baiser.
Lorsque nous nous séparâmes, je bégayai stupidement : « Je ne savais pas… Je pensais que nous ne ferions que… Je…
— James, tu rougis. »
Elle avait raison. J'éclatai de rire, au comble de l'embarras. C'était absurde : d'ici une semaine, nous ferions l'amour et je connaissais déjà tous les détails… mais ce simple baiser inattendu me laissa confus et troublé.
« Allons, dit-elle, peut-être que les plats ne seront pas prêts à l'heure mais nous avons beaucoup de choses à nous dire en attendant. J'espère simplement que tu n'as pas tout lu d'avance ; sinon, tu vas t'ennuyer ferme. » Elle me prit la main et passa devant. Je suivis, toujours secoué. À mi-chemin du restaurant, je réussis finalement à articuler : « Tout à l'heure… tu savais que ça allait arriver ? »
Elle rit. « Non. Mais je ne me dis pas tout. J'aime les surprises, de temps à autre. Pas toi ? »
Son attitude décontractée me titilla. Ne se laisse jamais distraire par les futilités. Je luttai pour trouver mes mots. Je ne connaissais rien de toute cette conversation, et je n'avais jamais été très bon dans l'improvisation, à part pour les banalités.
« Aujourd'hui, c'est un jour important pour moi, déclarai-je. J'ai toujours pensé que j'en écrirais le compte rendu le plus précis, le plus complet possible. Par exemple, je vais enregistrer l'heure de notre rencontre à la seconde près. Je n'arrive pas à m'imaginer m'asseyant ce soir devant mon terminal sans même mentionner notre premier baiser. »
Elle me pressa la main, puis se rapprocha et chuchota, en jouant à la conspiratrice : « Et pourtant c'est ce que tu vas faire. Tu le sais bien. Et moi aussi, de mon côté. Tu sais exactement ce que tu vas écrire et ce que tu vas omettre, et comme ça ce baiser va rester notre petit secret. »
A écrire...
Eugène 5/5
Un couple de prolo gagne au loto, décide d'avoir un enfant grâce à l'ingénierie génétique. L'entreprise chargé d'engendrer cet enfant parfait créée une simulation informatique de la personnalité de l'enfant en devenir, afin de montrer aux parents comment il pourrait améliorer le monde. Un soir, la simulation informatique de l'enfant à venir apparaît à ses futurs - possibles - parent, fait ce qui lui semble le plus juste : il verse tout l'argent de ses parents - destinés à payer sa conception - à des oeuvres humanitaires. Voilà comment il estime pouvoir venir en aide au monde : ne pas naitre.
La caresse
Rappelle ce que Vonaburg a fait dans Le jeu des coquilles de Nautilus
Soeur de sang 5/5
Deux soeurs jumelles, très proches étant enfant mais que la vie à séparer. L'une d'elle apprend un jour qu'elle est atteinte d'une maladie grave et que ces chances de survie sont faibles. Elle décide de suivre un traitement expérimentale et avertit sa soeur, à l'autre bout de la planète, de se faire aussi soignée (la maladie est génétique). Leur pacte de sang - mourir ensemble, passé alors qu'elles étaient gamine, va sans doute se réaliser. Mais contre toute attente, l'une des soeurs guérrit, pas l'autre. Comment cela se peut-il ? La survivante cherche alors à comprendre comment leur deux génomes si proches n'ont pas réagit de la même manière au même remède, et découvre les pratiques abominables du laboratoire pharmaceutique (test en aveugle - placebo) et décide de révéler la vérité.
Axiomatique
A faire...
Le coffre-fort 5/5
Un homme se réveille chaque jour dans la peau d'un autre, depuis qu'il a 3 ans (?). Pourquoi ? Lors de sa dernière "incarnation", il rencontre un viel homme dans un hopital psychiatrique. xxxx. Expériences de son père : ablation progressive de parties de son cerveau, jusqu'à devenir un légume. Son esprit, pour échapper à la toroture, à la douleur, aura chercher à se réfugier "allleurs", dans la tête d'autres personnes. Une merveille d'écriture, rendant admirablement la désorientation d'un enfant qui ne comprend pas pourquoi il se réveille chaque jour avec de nouveaux parents, dans une nouvelle maison. Comment apprendre à l'école ? L'homme a finit par louer un coffre, dans lequel il stocke notes et informations au grès de ses « voyages mentaux ». Comment avoir une véritable existence, une personnalité à soi, dans ces conditions ?
Le point de vue du plafond
A faire...
L'enlèvement
A faire...
En apprenant à être moi
A faire...
Les douves
A faire...
La marche
A faire...
Le P'tit-mignon
A faire...
Vers les ténèbres
A faire...
Un amour approprié
A faire...
La morale et le virologue 4/5
Un fervent croyant chrétien voit l'épidémie du sida comme une oeuvre de Dieu afin de débarrasser la Terre des pécheurs. Mais l'oeuvre est imparfaite, alors il consacre sa fortune à créer un virus au cycle de vie d'une extrême complexité et qui ne devrait causé la mort que des hommes et des femmes adultères. Une prosituée lui fait cependant comprendre que son virus risquait aussi de tuer les enfants. Assez effroyable de fanatisme, faisant echo aux véritables discours des religieux, sans doute à 'lépoque de l'écriture de la nouvelle.
Plus près de toi
A faire...
Orbites instables dans la sphère des illusions
A faire...