Dieu créé, l'homme détruit

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Lu la première fois alors que j'étais à peine entré dans l'adolescence ; ce fût l'un de mes tout premiers chocs de lecteur alors même que je n'étais pas capable de comprendre toutes les références et les subtilités de l'histoire. Relu des années plus tard en version originale et l'histoire s'est révélée plus riche et subtile que perçu à l'origine. On a bien-sur la thématique de la persécution des minorités, faisant écho à celle des noirs nord-américains mais aussi à celle des juifs à travers les personnages de Kitty Pryde et de Magnéto ; il y a aussi une critique sous-jacente de la puissance médiatique qui devient une arme redoutable dans les mains de charismatiques manipulateurs comme Stryker ; critique du fanatisme religieux ; construction de Magnéto beaucoup plus subtile et profonde que celle des autres grands vilains de la Marvel ; etc.

God loves, Man Kills est sans doute la première histoire vraiment adulte autour de la thématique du super-héros, en l'occurrence ici des mutants. Viendront plus tard les Frank Miller et autre Alan Moore mais c'est ici que Chris Claremont a finit de façonner la mythologie X-men qui a fait rêver ceuses de ma génération.