Avengers vs X-Men

Phoenix est de retour, et elle n'est pas contente !

Le phoenix, force cosmique de destruction (et de renaissance) revient sur Terre pour s'incarner en Hope Summers. Scott Summers & co (les X-Men) y voit l'opportunité de régénéré la lignée des mutants, décimée par la destruction de Genosha et les actes de Scarlett Witch dans le cadre de House of M. Les Avengers eux y voit un nouveau danger de destruction ; donc bataille !

Voilà en gros résumé la trame du récit et, disons-le tout de suite, ça ne va pas beaucoup plus loin. Les 13 numéros (12 + 1) auraient très bien pu en n'être que 6. Surtout que, comme à son habitude — prise au début des années 90 — Marvel éparpille le récit sur d'innombrables autres séries afin de vendre plus. L'ensemble doit recouvrir entre 50 et 80 numéros !

Donc on enquille des bastons entre super-héros, sur Terre, dans l'espace, sur la Lune.

Cinq incarnations

Et puis le Phoenix, rejetée par Hope, s'incarne en cinq X-Men : Cyclops, Emma Frost, Namor, Colossus et Magik. Et, contre toute attente, ces cinq incarnations apportent paix et prospérité sur Terre.

Ils imposent un seul truc : plus d'armes !

Et c'est là le drame, parce que priver les ricains de leurs flingues c'est pas possible !

Protéger le système

Et les Avengers apparaissent pour ce qu'ils sont : une force coercitive de protection du système tel qu'il est.

Les mutants, minorité persécutée qui a enfin le pouvoir de remettre un peu de justice et d'égalité dans le bouzin, se voit donc assigné le mauvais rôle, celui de tyran.

Pour faire passer la pilule, les cinq incarnations de Phoenix commettrons des exactions et Captain America, drapeau américain sur les épaules et mâchoire bien carrée, pourra bombé le torse et se présenter comme défenseur de la liberté (de porter des flingues donc).

Ne vous rebellez pas

Je trouve le message vraiment perturbant. comment les mutants, ce symbole de défense des droits des minorités (raciales, sexuelles) dans les comics books des années 80-90, sont devenus une menace qu'il faut mater.

C'est en tout cas ce que je retiens : ne vous rebellez pas ; le système a beau être imparfait, inéquitables, inégalitaire, n'essayez pas de le corriger, il va se corriger de lui-même (spoiler : non, il ne le fait pas).

On somme donc les mutants (remplacer par n'importe quel groupe ethnique, social) d'accepter leur destin et ne pas essayer de changer les choses.

Scott tue le professeur Xavier

Là encore, pour faire passer la pilule, il va falloir que les ex-gentils devenu méchants fassent des choses vraiment pas cool. Et ça culmine avec Scott Summers tuant Charles Xavier.

Putain de connerie !

Paradigm shift

À écrire...

Conclusion

Ca se lit vite, très vite. Le récit aurait mérité d'être contracté en moins de numéros ; il aurait gagné en efficacité, en rythme.

Mais ce qui me gène le plus reste le propos.

À poursuivre...