Installation de la Fedora 19
Petit passage en revue de la Fedora 19, sortie le 02 juillet.
Comme expliqué précédemment, la désynchronisation Gnome / Fedora suite à la sortie de Fedora 18 est gênante pour qui veut utiliser la dernière version de l'environnement de bureau le plus rapidement possible. Donc, depuis la 18, je migre mon poste personnel dés la sortie de la version beta (28 mai pour la 19). Ce n'est pas franchement recommandé mais le produit est suffisamment stable. On ramène ainsi le décalage à 2 mois.
Pour une fois, l'installation s'est passé à merveille ; en à peine 10 minutes, Fedora 19 beta était installé sur ma machine principale ; j'avais évidemment assuré mes arrières avant - là aussi, c'est la première fois :-) :
- Sauvegarde de mon
home
avec DejaDup. - Ajout du clavier français avant de lancer l'installation pour éviter les problèmes de la précédente installation.
La gestion particulière du clavier lors de l'installation à tout de même posé problème quand il s'est agit de créer une partition home chiffrée sur mon portable : vous avez beau avoir précisé l'utilisation du clavier français, c'est toujours le clavier anglais qui est à l'œuvre lors de la saisie du mot de passe. On en revient donc toujours à la même manipulation à la con : définir d'abord un mot de passe simple à base de touches communes entre les claviers français et anglais puis, une fois l'installation terminée, utiliser l'utilitaire Disques
pour redéfinir correctement le mot de passe de la partition.
Autres remarques en vrac :
- L'ergonomie de l'installeur Anaconda est toujours aussi contre-intuitive.
- PackageKit est lui aussi toujours aussi frustrant par le fait qu'on ne comprend pas toujours ce qui se passe quand il se met à télécharger des informations de mises à jour ou qu'il plante pour une raison quelconque. La ligne de commande devient plus « user friendly »...
- Juste quand on pense que ça-y-est, Gnome-shell commence à devenir un tant soit peu utilisable, voilà que les super-devs-qui-savent-mieux-que-toi-comment-tu-dois-utiliser-ton-pc foutent encore un truc en l'air : là, ce sont les catégories pour les applications qui ont disparues, remplacées par une notion de « groupe » totalement merdique (je ne vois pas en quoi l'organisation est meilleure qu'avec les catégories). Résultat : l'overview est inutilisable ! Pour remettre un peu d'ordre dans tout ça, faut se taper un hack via dconf-editor. C'est effectivement plus « user friendly »… Pinaise, ces mecs n'arrêteront donc jamais...
- Et ils vont encore dire que la simplification, c'est pour notre bien : quand on effectue une copie de données qui prend un peu de temps, nous n'avons plus d'indicateur dans la barre des tâches, comme sous Gnome 2 ; seule la présence de la fenêtre de progression renseigne sur l'action en cours ; mais quand elle finit derrière une série d'autres fenêtres, difficile de voir où cela en est… Ah, mais j'oubliais : Gnome 3, c'est l'avenir de l'humanité et tu ne dois avoir qu'une seule fenêtre ouverte à la fois...
- Le rendu de la police Cantarell reste merdique. On se demande encore pourquoi elle a été choisit comme police par défaut dans Gnome 3 !
- Le plugin Gedit d'édition de la coloration syntaxique a été intégré au paquet
gedit-plugins
. On note aussi l'apparition d'un plugin d'assistance de code, mais uniquement pour le C. Gedit utilise par ailleurs maintenant le menu app. - La transparence a été supprimée dans gnome-terminal. Cela ne me gène pas plus que ça mais je comprend parfaitement ceux qui pètent un câble : quand on a mis en place des habitudes de travail basées là-dessus, voir la fonctionnalité supprimée sans crier gare (on est habitué maintenant) - et les (non) justifications fournies - donne des envies de meurtres.
- Rhythmbox se retrouve avec des boutons de lecture abominablement gros ! Néanmoins, il semble beaucoup plus stable, notamment avec la lecture en boucle activée.
- Gimp se ferme enfin quand on clique sur le bouton de fermeture de la fenêtre et qu'il ne reste plus qu'une seule image ouverte !
- nodejs est enfin disponible dans les dépôts.
- Maintenant, il faut tirer sa souris vers le bas comme un bœuf pour ouvrir la zone de notification ; avant, elle s'ouvrait pour tout et pour rien dés que la souris se trouvait en bas de l'écran. Tsss...
- La suppression des emblèmes dans Nautilus dés les premières versions de Gnome 3 paraissait anodine. Elle devient vraiment pénalisante quand on visualise un dossier versionné (avec bazaar, svn, ...) : on n'a plus d'indication visuelle de ce qui a été modifié...
A force de se plaindre de ce qui ne tourne pas rond dans Gnome-shell, on se demande ce que je fais encore sous Gnome. Le fait est que j'utilise cet environnement de bureau depuis 2003, que je le trouve performant, que je suis habitué à ces différents outils et que, même si les choix ergonomiques des développeurs actuels sont plus que contestables, j'y reste attaché.
Pour ce qui est de Fedora en elle-même, la version 19 offre assurément une expérience plus agréable que la 18. J'ai été tenté ces derniers mois de passer sous Debian - pas sous ubuntu, les évolutions attendues pour la 13.10 comme l'adoption de Mir par défaut étant définitivement rédhibitoires, mais finalement, au bout d'un an, j'ai enfin trouvé mes marques.
- Titre
- Présentation de GNOME 3.8
- Éditeur
- Gnome Library
- Date
°°ref°°art.fedora