Ubuntu Gnome 12.10
Ubuntu 12.10, le « quetzal quantique », vient de sortir ; temps de voir ce qui a évolué en 6 mois...
J'ai installé la version communautaire Ubuntu Gnome 12.10, non (encore) supportée officiellement par Canonical mais qui a l'avantage de fournir une expérience gnome / gnome-shell « pure », comprenez débarrassée de Unity. Le processus s'est déroulé sans encombres si ce n'est, comme toujours, la non reconnaissance de la résolution maximale de mon écran. Heureusement, une correction existe.
La distribution embarque Gnome 3.6 et, comme je l'ai déjà dit, il semble que l'environnement graphique de cette version atteigne un réel début de maturité. Cependant, pour avoir une expérience complète, il faut déclarer le dépôt launchpad de l'équipe Gnome d'Ubuntu, ppa:gnome3-team/gnome3
; il permet notamment de mettre à jour Nautilus puisque Canonical a décidé d'en rester à la version 3.4 de ce logiciel suite aux changements ergonomiques et fonctionnels apportés dans la 3.6.
On trouve dans Ubuntu Gnome 12.10 Abiword en lieu et place de LibreOffice, ce qui n'est pas plus mal, Gnome Tweak Tool installé par défaut, ce qui est très bien. A noter que ni Thunderbird ni Firefox ne sont fournits par défaut, et qu'à l'installation de ce dernier le package firefox-globalmenu
, utilisé sous Unity, est obligatoire ; l'indépendance n'est pas encore complète. On remarque que synaptic est aussi absent ; le gestionnaire de paquets Gnome, bien qu'identique à celui sous Fedora (et donc tout aussi sommaire), est néanmoins plus agréable à utiliser, essentiellement grâce à sa rapidité ; la gestion des paquetages deb
est à l'évidence mieux pensé que celle des rpm
. Pour le reste, c'est du classique, avec en prime un nouvel écran de connection beaucoup, beaucoup mieux que le précédent.
Alors, le verdict ?
Je n'ai testé la distribution que 2 petites heures, mais sur une partition dédiée et non dans une machine virtuelle, ce qui permet d'avoir un aperçu bien plus fidèle de ce que pourrait être une utilisation quotidienne. Et l'expérience est plutôt positive. L'envie de revenir sous Ubuntu, avec cette version, est de plus en plus grande, surtout que la sortie de Fedora 18 est maintenant repoussée au 11 décembre !
Une dernière remarque, concernant à la fois la sortie de Ubuntu 12.10 et celle de Gnome 3.6 : je ne sais pas si c'est juste un biais, mais j'ai l'impression que la couverture médiatique, dans la presse ou les blogs technos, a été dés plus succinte en regard de ce qu'on pouvait connaître il y a quelques années ; si on compare cela au fait que le moindre pêt de travers d'Apple ou de Google se traduit par des unes grandiloquentes, il y a de quoi s'interroger...