A propos des raccourcis-claviers
Quelques petites remarques sur les raccourcis claviers des logiciels, indisepensables accélérateurs mais qui génèrent parfois de profonds casses-têtes.
Un raccourci clavier - dans le cadre d'un environnement graphique, c'est une combinaison de touches qui vous permet d'effectuer une action sans avoir à passer par le contrôle graphique correspondant (bouton, menu, ...), et donc de lacher le clavier pour utiliser la souris. Cela facilite souvent le travail, sauf peut-être lorsque vous devez jongler entre différents logiciels ou qu'un même programme voit ses combinaisons modifiées.
Se pose ainsi la question de l'uniformisation des raccourcis-claviers. Il n'y a pas vraiment de consensus ni de normes à ce sujet (à ma connaissance), bien q'une pratique courante ait fait de certaines combinaisons de touches un standard de facto dans la plupart des interfaces graphiques. Ainsi, vous aurez 99 fois sur 100 :
Ctrl + s
pour enregistrerCtrl + c
pour copierCtrl + x
pour couperCtrl + v
pour coller- etc.
Malheureusement, cette harmonisation reste limitée. Nous avons une série de raccourcis qui ne sont pas toujours identiques même s'ils produisent des effets comparables. C'est par exemple le cas du duo Ctrl + q
et Ctrl + w
qui sert, selon les cas, à quitter le programme, fermer le document courant ou masquer la fenêtre principale.
Il y a ensuite des actions qui sont gérées de manières différentes selon les logiciels. Sous Eclipse, commenter/décommenter une ligne de code se fait par Ctrl + /
; sous Gedit, se sera Ctrl + m
(commenter) et Ctrl + Shift + m
(décommenter).
Il y a enfin un problème spécifique aux logiciels extensibles par des plugins qui surchargent le comportement d'un raccourci. Ainsi dans Gedit (et Eclipse), Ctrl + d
sert par défaut à supprimer la ligne courante, ce qui est plutôt intuitif (d pour « delete ») ; par contre, si vous installez le plugin word completion, ce raccourci clavier change de fonction et affiche un popup avec les fichiers récemment ouverts.
Bref, de quoi se brûler quelques neurones à retenir une pléthore de combinaisons de touches dés que l'on jongle entre logiciels. Il est illusoire (voire impossible) d'espérer une normalisation de ces procédures en dehors des commandes de base ; il serait par contre judicieux pour des projets comme Gedit ou Firefox de penser un plan global des raccourcis claviers auquel devraient se plier les divers contributeurs afin d'éviter le type de mésaventure décrite ci-dessus.