Keynote

Le développement de Keynote a été arrêté. Ce document peut donc contenir des informations obsolètes ou décrit un projet abandonné. Utiliser Zim.

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A mi-chemin entre le traitement de texte et le simple éditeur de texte, Keynote est un puissant logiciel habilement pensé, qui permet de classer et de hiérarchiser ses documents dans des notes arborescentes. Petit survol de ses fonctionnalités.

Titre
Keynote 1.6.5
Auteurs
  • Marek Jedlinski
OS
Windows, Linux avec Wine
Licence

MPL

Keynote est un éditeur de texte singulier, d'une incroyable richesse, qui ne se contente pas d'ouvrir les fichiers pour pouvoir les éditer. Marek Jedlinski, son créateur, explique très bien qu'elle est le principal intérêt du logiciel : L'idée de départ de Keynote est de rassembler la multitude de notes que vous êtes amené à prendre dans un seul fichier. Ce qui signifie que vous n'êtes plus obligé d'ouvrir plusieurs fichiers puisque dans la plupart des cas, vous pourrez créer un seul fichier Keynote et ranger toutes vos notes à l'intérieur. De plus, avec le système de notes arborescentes, vous avez un éditeur de notes tridimensionnel: plusieurs notes dans un seul fichier, plus une organisation hiérarchique à l'intérieur même de ces notes. Les images valant souvent mieux que de longs discours, jetez donc un oeil sur la capture d'écran ci-dessous.

Présentation

Editeur de texte « tridimensionnel »

Copie d'écran de Keynote

Copie d'écran de Keynote, avec la fenêtre de l'arborescence (à gauche) et celle des ressources (à droite) visibles.

A mi-chemin entre le traitement de texte et le simple éditeur de base, Keynote emprunte au premier les mises en formes automatiques du texte et au second sa simplicité et sa polyvalence. Il vous permet donc d'une part de hiérarchiser vos documents dans une arborescence et sur plusieurs onglets, puis de leur appliquer des mises en forme de texte enrichi (RTF) : gras, italique, souligné, barré, indice, exposant, bascule minuscule/majuscule, couleur de la police et du fond, alignement des paragraphes, interlignes, listes à puce ou numérique, etc.

L'avantage de ce type d'organisation est évident : Keynote n'ouvre pas plusieurs documents en même temps comme le font certains éditeurs (Notetab, Gedit) mais stockent les différents textes que vous voulez regrouper dans un seul et même fichier, qui peut alors contenir plusieurs Mo de données. Le fichier keynote crée est un simple fichier texte ou « Plain text » : vos données restent accessibles avec un éditeur de base type notepad, simplement agrémentées des balises de formatage RTF et de l'arborescence.

Ajoutez à cela le fait que vous pouvez « illustrer » les différentes entrées des arborescences avec des icônes personnalisables, et vous avez trouvé en Keynote l'outil idéal pour organiser et hiérarchiser vos textes, notes, contacts, pense-bêtes, listes de tâches et base de données de toute sorte (refthèque, recette de cuisine...).

Les grands plus de Keynote

Cette fonctionnalité de hiérarchisation est déjà un grand avantage par rapport à des éditeurs de texte classiques. Mais s'il n'y avait que ça, Keynote ne se distinguerait pas vraiment des autres éditeurs de textes en arborescence (quoique je n'en ai pas encore trouvé qui ait à la fois un arbre hiérarchique ET une navigation par onglets), ni de ce qu'on appelle communément les PIM (personal information manager, les logiciels « organiser » type agendas). Non, ce qui fait la supériorité de Keynote, ce sont tous les petits plus qui l'accompagnent. En voici une liste non exhaustive, ceux dont je me sers le plus souvent :

  • Les styles. Pouvoir formater son texte, c'est bien. Pouvoir appliquer le même formatage à plusieurs titres ou paragraphes différents, c'est mieux. Keynote le permet, et tout comme on définit des styles dans les traiments de textes classiques (Open Office Writer, AbiWord ou Ms Word) vous pouvez assigner un formatage pré-défini à vos titres, sous-titres, ou à des paragraphes.
  • Les modèles. Vous avez aussi la possibilité d'enregistrer dans un fichier .txt ou .rtf un morceau de texte, un « en-tête », un « pied de page » que vous avez à recopier souvent en plusieurs endroits: une signature au bas de vos documents, des formules de politesse pour vos lettres, etc.
  • Les favoris. L'onglet Favoris dans la fenêtre des ressources est une sorte de gestionnaire de fichiers simplifié. Vous pouvez y placer des raccourcis vers vos programmes préférés ou vers des documents extérieurs à Keynote.
  • La capture du presse-papiers. Autre fonctionnalité fort pratique dans le cadre d'un travail quotidien avec Keynote: la capture du presse-papiers. Lorsque cette fonction est activée, tous ce qui est copié dans le presse-papiers sera automatiquement coller dans une nouvelle note de Keynote. La version 1.6.5 vous permet aussi de récupérer l'adresse URL d'un texte copié dans une page internet à partir d'Internet Explorer.
  • Les notes virtuelles. Enfin, sans doute le plus puissant de ces petits plus, les notes virtuelles vous permettent d'éditer toutes sortes de fichiers textes (.txt, .rtf, .html, .css, .php, .c, etc.) directement dans Keynote. Il ne s'agit pas de raccourcis: vos textes sont virtuellement téléchargés dans Keynote, et les modifications que vous y apporterez seront automatiquement enregistrées dans les fichiers originaux. Un exemple concret de l'utilisation de ces notes virtuelles: l'écriture quasi-intégrale de ce site, contenant et contenu; j'ai créé une note dans un fichier keynote où toutes les sous-notes de l'arborescence étaient des notes virtuelles reliées aux pages HTML et aux fichiers css. Je n'avais donc qu'à ouvrir ce fichier keynote pour éditer l'ensemble des pages du site !

Je pourrais poursuivre cette liste presque indéfiniment, et citer par exemple l'intégration de WordWeb (dictionnaire d'anglais gratuit), la possibilité d'enregistrer automatiquement les fichiers quand on bascule vers une autre application, de créer jusqu'à neuf copies de sauvegardes (backups) où l'on veut sur le disque dur, de chiffrer les fichiers pour protéger les données, de créer des macros qui automatisent certaines tâches, d'importer et d'exporter en plusieurs formats (.txt, .rtf, .html et Treepad), d'utiliser le correcteur orthographique de Ms Word s'il est installé sur votre ordinateur, de chercher et remplacer des mots à travers toute l'arborescence et tous les onglets, d'assigner des raccourcis-clavier aux styles, aux modèles et de personnaliser ceux qui existent, d'utiliser les plugins pour transférer par exemple votre courrier depuis le client mail vers une note arborescente, etc.

Mais je ne voudrais pas apparaître trop enthousiaste, et signaler tout de même quelques petites limitations :

  • Comme Keynote utilise la librairie riched20.dll pour formater le texte, il ne peut pas créer de tableaux.
  • Etant un éditeur de texte au format RTF, il ne gère pas les propriétés de numéro de page ou d'en-tête/pied-de-page des traitements de texte.
  • Sa gestion des images reste limitée au format .bmp.

Mais mise à part ces restrictions, qui seront d'ailleurs pour la plupart gommées dans la prochaine version 2.0, Keynote est véritablement l'outil idéal pour un travail bureautique quotidien, efficace et polyvalent, d'une grande stabilité, qui se niche sagement dans un coin du systray en attendant que vous fassiez appel à lui par une simple combinaison de touches.

Un projet Open source

Un dernier point qui a son importance : Keynote est un logiciel gratuit (freeware), mais c'est surtout un projet Open Source, placé sous licence MPL (Mozilla Public Licence). Ce qui veut dire que si vous êtes un peu curieux, vous pouvez toujours télécharger les sources du programme et y jeter un oeil pour voir comment ça marche.

Et si vous êtes un programmeur talentueux, vous pouvez participer à son développement, en écrivant des plugins, en aidant Marek Jedlinski à écrire la version 2.0 ou, pourquoi pas, en tentant une adaptation du logiciel sous Linux (gros appel du pied de ma part car, à mon grand désespoir, Keynote ne possède aucun équivalent valable sous le système d'exploitation créé par Linus Torvald. Voir « Utiliser Keynote sous Linux »).

Keynote appartient au club très restreint des logiciels qui deviennent rapidement indispensables dés que vous commencez à les utiliser. C'est un outil puissant, ingénieux dans ces fonctionnalités et pensé pour faciliter le travail bureautique quotidien. Une fois que vous aurez mis la main dessus, vous vous maudirez de ne pas l'avoir découvert plus tôt !

Utiliser Keynote sous Linux

J'utilise Linux depuis quelques temps déjà. J'y suis venu doucement, par l'intermédiaire de mon utilisation de logiciels libres sous Windows et de mes activités au sein de Framasoft. Comme beaucoup de gens qui ont sauté le pas, j'ai d'abord travaillé en dual boot. Petit à petit, j'ai trouvé que Linux répondait grosso modo à tout mes besoins, aussi bien voir mieux que Windows. Dés lors, pourquoi garder Windows et gaspiller le peu de place disponible sur mon disque dur ? Après quelques temps de réflexion, J'ai malheureusement compris que je pourrais difficilement me passer de Windows pour une raison simple : Keynote !

Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est la seule chose qui m'ait fait hésité à migrer sous Linux, mais c'est effectivement l'une des 2 ou 3 raisons qui m'ont poussé à garder une partition Windows sur mon PC - en dehors bien sur de l'ineffable plaisir de devoir redémarrer ma machine une ou deux fois par jour parce que l'interface graphique a planté toutes mes applications et gelé l'écran.

Voilà donc qu'elle était mon dilemme : comment concilier mon utilisation de plus en plus fréquente de Linux et celle tout aussi importante de Keynote, logiciel développée uniquement sous Windows ? Bien que la migration soit dorénavant complète et définitive, et que j'ai trouvé des solutions alternatives à Keynote (voir plus bas), j'ai gardé l'envie d'utiliser ce logiciel sous Linux, ne serait-ce que pour récupérer plus facilement mes données.

Mais comment faire ? Keynote n'est pas un logiciel multi-plateformes. Il ne tourne pas sous Linux et comme son auteur, Marek Jedlinski, l'explique dans la FAQ du site, cette migration n'est pas envisageable dans un futur proche (peut-être l'est-elle depuis l'abandon de son développement).

Il se trouve que je ne suis pas le premier à être confronter à ce genre de dilemme. Des informaticiens talentueux travaillent depuis le début des années 90 à le résoudre. La réponse qu'ils ont trouvé s'appelle Wine.

Wine est un logiciel qui permet de faire tourner des applications Windows sur des systèmes d'exploitation Unix, et particulièrement sur Linux. C'est aussi un outil de développement permettant de porter les sources d'un programme Windows sur Unix mais pour les simples utilisateurs, sa première fonction est suffisante.

Cet article ne vous révélera pas toutes les subtilités et les possibilités de Wine, simplement comment l'utiliser pour installer et utiliser un logiciel particulier, Keynote, sous Linux. Pour aller plus loin, je vous renvoie à la documentation officielle.

Installation de Wine

Dans la première version de cet article, j'expliquais en détail comment installer Wine, comment le configurer pour adapter son utilisation à l'organisation de l'ordinateur (Linux seul ou dual boot Windows/Linux) et comment personnaliser sa gestion des dlls pour lancer Keynote dans les meilleures conditions.

Ces détails était à l'époque nécessaires : dans sa version 20030813, Wine était encore en phase de développement. En fait, il l'est toujours, mais le programme est aujourd'hui beaucoup plus « mature » : il n'est plus vraiment besoin de mettre les mains « dans le cambouis » pour l'utiliser (en tout cas dans ce cas précis : le lancement de Keynote).

Mes premières expérimentations eurent lieu avec une distribution Mandrake 9.1 et l'environnement graphique KDE 3.1. J'utilise dorénavant une distribution Ubuntu 5.10 et le bureau Gnome 2.12.1, et tout ce qui est décrit ci-dessous tient compte de cette configuration. Pour adapter les explications à vos besoins, vous n'aurez qu'à remplacer les logiciels cités par leurs équivalents sur votre plate-forme de travail.

Donc, pour installer Wine, il suffit de récupérer la dernière version disponible avec le gestionnaire de paquetage Synaptic. Sous ubuntu, vous pouvez configurer vos sources de dépôts et y ajouter celle-ci :

# Depot Wine pour Ubuntu Dapper (6.06)
deb http://wine.budgetdedicated.com/apt dapper main
1. Fichier /etc/apt/sources.list

Dans tous les cas, vous trouverez les dernières versions du logiciel sur la page de téléchargement.

Et c'est tout : il n'y a rien à adapter ni à configurer, en tout cas pour le cas qui nous occupe ici. Wine créé une « partition virtuelle » de Windows, en fait un simple répertoire drive_c présent dans le dossier .wine, et c'est là que tous les programmes seront installés.

Si vous tenez à regarder plus en détails la configuration de Wine (et si vous envisagez d'utiliser ce logiciel régulièrement pour lancer de nombreux programmes Windows, vous aurez sans doute à le faire), utilisez le petit utilitaire à votre disposition : dans une console, tapez winecfg. Une interface graphique apparaît, vous permettant de paramétrer de nombreuses fonctions. Celle qui peut être intéressante pour l'utilisation de Keynote, c'est l'émulation d'un bureau virtuel dans l'onglet « Affichage », qui placera tous les programmes lancés par Wine dans une fenêtre unique. Attention : choisissez une taille minimale de 800 x 600 au lieu des 640 x 480 proposés par défaut, où vous risquez ensuite d'avoir des problèmes pour voir les interfaces graphiques des programmes en entier.

Installation de Keynote par Wine

Passons maintenant à l'installation de Keynote. Le processus est identique en tout point à ce qui se passe sous Windows. Téléchargez l'installateur de Keynote. Dans le gestionnaire de fichier Nautilus, faites un clic droit sur le fichier kntsetup.exe puis « Ouvrir avec Wine ». Si cette commande n'apparaît pas, choisissez le menu « Ouvrir avec une autre application » puis, dans la liste qui s'affiche, sélectionnez Wine. La suite est tout ce qui a de plus classique :

Copie d'écran de Keynote sous Linux 1

Après le message d'avertissement qui vous indique que vous allez installer Keynote, le processus se lance avec une succession de fenêtres. Le dossier C:\Program Files\KeyNote qui vous est proposé pour l'installation du programme est en fait situé dans le répertoire de Wine : .wine/drive_c/Program Files/KeyNote.

Là aussi, il n'y a rien d'autre à faire : une fois le processus terminé, rendez-vous dans le répertoire d'installation (.wine/drive_c/Program Files/KeyNote), faites un clic droit sur le fichier keynote.exe et choisissez « Ouvrir avec Wine ». Au bout de quelques secondes, vous verrez apparaître Keynote :

Copie d'écran de Keynote sous Linux 2

Lancement de Keynote sous Linux.

Si vous voulez placer une icône sur le tableau de bord de Gnome pour lancer Keynote :

  • Faites un clic droit sur le tableau de bord puis « Ajouter au tableau de bord ».
  • Dans la fenêtre qui s'ouvre, choisissez « Lanceur d'application personnalisé » puis cliquez sur « Ajouter ».
  • Dans la fenêtre suivante, donnez un nom au bouton (« Keynote ») puis, dans le champ « Commande », tapez la ligne suivante : wine "c:\program files\keynote\keynote.exe". N'oubliez pas les guillemets, et rappelez-vous que le chemin de l'application doit être transmis à Wine à la manière Windows, pas à la manière Linux (donc des « \ » au lieu des « / »).
  • Choisissez une icône quelconque à afficher (celle de Gedit fera très bien l'affaire) puis cliquez sur « Valider ».

Utilisation de Keynote

Bien que ma migration sous Linux soit aujourd'hui définitive, j'ai gardé une petite partition Windows dans un recoin de mon disque dur, surtout pour pouvoir tester des logiciels libres. J'ai lancé Keynote sous Linux en utilisant (1) la version installée sur cette partition Windows et (2) celle installée par Wine. C'est cette dernière qui s'est le mieux comportée et sur laquelle j'ai effectué les tests d'utilisation.

Ces tests ont simplement consisté à utiliser Keynote normalement, et surtout à utiliser les outils qui en font un éditeur de texte si particulier et performant. Je n'ai bien sur pas fait le tour de la question, mais les premières heures passées à triturer le programme montrent à quel point Wine a fait des progrès depuis un peu plus de deux ans.

Pour comprendre ce que sont certaines des fonctions listées ci-dessous, lisez le paragraphe qui leur ait consacré dans l'article de présentation de Keynote.

Principales fonctionnalités de Keynote
FonctionsSous Linux
Gestion de l'arborescenceOui
Notes virtuellesOui
GlossaireOui
Styles prédéfinisOui
Modèles de notesOui
Feuille de brouillonOui
Gestion des icônesOui
Chercher/remplacerOui
Copies de sauvegardeOui
Import/exportOui
Formatages (gras, italique, etc.)Oui/Non
Gestion des favorisOui/Non
Capture du presse-papiersNon
Réduction dans le systrayNon

Les évolutions par rapport à mes précédentes expériences sont flagrantes : icônes, notes virtuelles, arborescence parfaitement rendue, le programme est d'une incroyable stabilité. Le formatage des textes reste elle un peu aléatoire : si les classiques « gras » ou « italique » fonctionnent sans problème, la mise en forme de paragraphes (listes à puces, espace inter-ligne ou couleur de fond) est plus problématique. Il vous faut aussi jongler avec les polices de caractères disponibles sous Linux, totalement différentes de celles de Windows, à moins que vous ne choisissiez d'installer les polices de Microsoft (fichiers .ttf) dans le dossier .wine/drive_c/windows/fonts.

Donc, après une première période d'utilisation, toutes les grandes fonctionnalités de Keynote sont présentes, exceptées celles interagissant directement avec le système d'exploitation (capture du presse-papiers, réduction dans le systray). Attention cependant à la gestion des favoris : si vous y placer un document extérieur, un fichier texte par exemple, il ne sera pas ouvert avec l'application par défaut de votre distribution Linux mais avec l'application par défaut dans l'environnement Windows créé par Wine. Donc, cliquer sur un fichier texte placé dans vos favoris ne lancera pas Gedit sous Ubuntu mais la version Wine du NotePad de Microsoft.

Equivalents de Keynote sous linux

Pour terminer, passons en revue quelques logiciels linuxiens comparables à Keynote, en tout cas dans sa principale fonctionnalité : stocker des données sous forme d'arborescence hiérarchique. La grosse différence dans ce domaine reste que Keynote gère plusieurs arbres hiérarchiques dans un seul fichier, alors que tous les programmes ci-dessous n'en construisent qu'un.

Editeurs de fichiers « plats »

Voici d'abord quelques éditeurs qui gèrent du texte sans formatage (plain text ou texte simple).

Quelques éditeurs de fichiers plats
LogicielsDescription
GjotsPetit éditeur très souple, écrit en Python pour le bureau Gnome, capable entre autre de chiffrer les fichiers. Je me suis occupé de sa traduction française et je travaille à un script de conversion de fichiers keynote en fichiers gjots. C'est l'outil que j'utilise actuellement. (Aperçu)
HnbHierarchical notebook. Non testé. L'apparence un peu spartiate m'en a disuadé. (Aperçu)
LéoJe ne l'ai pas testé, mais cela ressemble plus à un outils pour programmeurs qu'à un éditeur de texte classique. Existe aussi pour Windows. (Aperçu)
TreelineTreeline ressemble à une mini base de données avec un affichage en arborescence. Développé en python, il existe aussi sous Windows. (Aperçu)
TreePadLiteIl s'agit simplement du port sous Linux de la version freeware du Treepad de Windows. Le format de fichier est identique sous les deux systèmes d'exploitation. (Aperçu).
YankAutre éditeur de texte en arborescence simple, avec la possibilité d'importer ou d'exporter au format Treepad. Ne semble plus être développé.

Editeurs avec texte enrichi

Les logiciels qui suivent se rapprochent plus de Keynote puisqu'ils permettent le formatage du texte (gras, italique, etc.).

Quelques éditeurs de fichiers texte enrichi
LogicielsDescription
NewtonApplet développé en python pour le bureau Gnome et capable d'afficher plusieurs documents dans une seule interface. L'arbre des documents n'est pas hiérarchique (il s'agit juste d'une liste). Son principal intérêt vient de la mise en forme du texte, gérée par une syntaxe wiki.
KnowitSans doute celui qui se rapproche le plus de Keynote, du moins par son utilisation. Outre le formatage de texte, on peut avoir plusieurs notes racines comme dans Keynote. Les développements futurs, comme la possibilité de choisir la police du texte, sont prometteurs. Pour le bureau KDE. (Aperçu)
TuxcardsTuxcards est inspiré d'un logiciel commercial germanique fonctionnant sous Windows, Cuecards. Il permet entre autre de formater du texte (gras, italique, souligné), et de choisir les icônes de chaque notes dans l'arborescence. (Aperçu).

Conclusion provisoire

Il y a deux ans, lors de ma première expérience sous Linux, avoir la possibilité d'utiliser Keynote à travers Wine était d'une grande importance. Aujourd'hui, alors que j'ai définitivement coupé les ponts avec Windows, et l'arrêt du développement de Keynote n'y est pas étranger, ce logiciel ne m'est plus aussi indispensable.

Beaucoup de facteurs expliquent cette « émancipation », mais le plus important est sans doute la pérennité de mes données numériques, qui dépend beaucoup du format d'enregistrement. Avec des fichiers plats, je ne dépend virtuellement d'aucun logiciel spécifique pour les consulter : n'importe quel éditeur de texte fait l'affaire. C'est pour ça que j'ai développé mon site web en stockant brèves et articles dans des fichiers xml et non dans une base de données MySQL ; c'est pour ça qu'aujourd'hui, je préfère utilisé Gjots et/ou Newton plutôt que Keynote, y compris sous Linux et même si les fonctionnalités d'exportation du programme offrent une grande marge de manoeuvre.

Reste que j'ai toujours un faible pour ce dernier. Appelez ça de la nostalgie. Bien que l'utilisation de Keynote soit addictive, c'est un outil très performant qui peut toujours rendre des services. Il m'en a rendu beaucoup lorsque j'étais sous Windows ; il le fera encore sous Linux.

Et qui sait : il y aura peut-être parmi les lecteurs de l'article un programmeur qui aura l'idée de s'inspirer des innombrables qualités de Keynote pour créer un véritable équivalent linuxien...

Références

Keynote en tant qu'éditeur HTML

De nombreux outils permettent de créer des pages HTML, du simple éditeur de texte aux logiciels spécifiquement dédiés à cela. On peut cependant définir schématiquement deux types d'approches.

Le « wysiwyg

D'un côté ceux qui veulent se simplifier la vie et voir directement sur l'écran à quoi ressemblera la page web qu'ils sont en train d'écrire. Ils utilisent alors ce qu'on appelle des logiciels « wysiwyg ». Inutile de s'encombrer l'esprit avec le code, je veux juste un tableau là au milieu de la page, et une image à droite, et ce morceaux de texte en gras, et l'autre morceaux ici en italique, etc.

Il existe très peu de logiciels gratuits ou Open Source de ce type, et je n'en connais qu'un qui vaille vraiment la peine d'être essayé : l'éditeur HTML Composer de la suite web Mozilla (et son équivalent indépendant Nvu.

Ces logiciels sont parfaits pour les débutants (ou à l'autre extrémité pour les professionnels avec des produits comme Dreamweaver), même si l'absence (pour l'utilisateur) du code HTML peut se révéler à terme limitant, notamment si l'on souhaite utiliser les css(1).

Du code et rien d'autre

De l'autre côté, vous avez les purs, les durs, ceux qui codent avec leur petits doigts boudinés sur un simple éditeur de texte type Notepad. Plus prosaïquement, ils utilisent plutôt des logiciels qui possèdent la coloration syntaxique, une propriété qui permet de différencier par des couleurs le texte brut des balises du langage que l'on utilise pour coder (dans le cas présent, le HTML).

Dans cette catégorie, les produits gratuits sont par contre légions : on peut citer Crimson Editor (gratuit, sous Windows), Scite (gratuit et Open Source, sous Windows) ou Quanta+ (gratuit et Open Source, sous Linux). Ici, pas de problème de codage pour les balises css, et certains de ces logiciels possèdent même des fonctions de visualisation de la page type wysiwyg.

Keynote lui n'est pas un éditeur HTML, loin s'en faut : c'est un éditeur de texte RTF qui ne possède pas de coloration syntaxique. Son utilisation pour créer des pages web est donc reservée à ceux qui savent déjà manipuler les balises HTML (ce qui n'est pas non plus très sorcier). Donc, pour ceux qui sont habituer à coder en HTML pur et qui ne se sentent pas trop perdus en l'absence de coloration syntaxique, certaines fonctionnalités de Keynote peuvent apporter quelques plus dans l'édition de leur code, non que ces fonctionnalités soient absentes des éditeurs de code en mode texte, mais elles sont rarement toutes présentes en même temps.

L'éditeur de texte

Le premier avantage de Keynote, c'est le fait même que ce soit un éditeur de texte en arborescence. Vous pouvez ainsi avoir d'un côté, dans un onglet, l'intégralité de vos pages web et fichiers CSS (grâce à la propriété « notes virtuelles », voir plus bas), et à côté de cela d'autres onglets dans lesquels vous enregistrez vos textes bruts (sans formatage HTML), des morceaux de codes que vous souhaitez tester ou intégrer aux pages, des notes sur les couleurs à utiliser, les formats à appliquer, etc.

L'intégralité de votre site, ce qui doit être publié et ce qui reste « en coulisse », peut ainsi être réuni dans un unique fichier keynote. L'arborescence des notes peut par ailleurs parfaitement simuler l'arborescence réel de votre site. L'unique limite reste l'intégration des images en tant que telles dans le fichier Keynote, mais vous pouvez contourner le problème en plaçant des raccourcis dans une note (les liens sont cliquables) pour les ouvrir avec une visionneuse type Irfan View.

Les modèles

Toutes les pages web de votre site sont normalement construites autour d'un même squelette, surtout quand vous utilisez les feuilles de styles en cascade. Ce squelette peut se présenter grosso modo comme suit :

<!DOCTYPE HTML PUBLIC "-//W3C//DTD HTML 4.0//EN">
<html>
  <head>
    <title>....</title>
    <meta ....>
    <link ....>
  </head>
  <body>
    <-- Le squelette de votre site. -->
  </body>
</html>

Ce squelette peut être simplement enregistré dans un modèle de Keynote, page_html.txt par exemple, auquel vous ferez appel à chaque fois que vous créerez une nouvelle page. Il suffira ensuite de créer une nouvelle note, de double-cliquez sur l'icône 'page_html.txt' dans la fenêtre des ressources 'Templates'. En transformant cette note en 'note virtuelle' (en l'enregistrant en tant que « page.html »), vous aurez créer une nouvelle page web.

Les notes virtuelles

J'ai déjà insisté sur cette propriété remarquable de Keynote, à savoir les notes virtuelles. Elles permettent d'éditer de multiples fichiers textes en les « téléchargeant » dans une note d'un fichier keynote, les modifications apportées dans Keynote étant ensuite automatiquement enregistrées dans le fichier source.

Cette propriété est très intéressante dans le cas de la gestion d'un site web : elle permet d'éditer l'intégralité des fichiers HTML, css, javascript, PHP, etc. dans Keynote sans avoir à ouvrir ces multiples fichiers. La fonctionnalité 'notes virtuelles' est une sorte d'équivalent aux navigateurs de fichiers présents dans de nombreux logiciels de programmation en format texte, mais c'est une solution plus lègère puisque les fichiers ne sont pas véritablement ouverts (leur contenu est juste virtuellement chargé).

La fonction de recherche

La puissante fonction rechercher/remplacer permet de naviguer sur plusieurs notes et plusieurs onglets. Ce qui veut dire qu'en l'associant avec la propriétés 'notes virtuelles' ci-dessus, vous pouvez modifier un morceau de code dans toutes vos pages Html en quelques secondes.

Prenons un exemple. Vous avez déjà créé une dizaine de pages web avec un logo définit par :

<img src="logo.png" title="logo" alt="logo" width="200px" height="50px">

Bon. Après de multiples modifications, vous vous retrouvez avec un nouveau logo qui n'a plus 200px mais 300px de largeur. Dans Keynote, avec l'intégralité de votre site présent dans un onglet sous forme de notes virtuelles, il suffit de faire un 'chercher/remplacer' de :

<img src="logo.png" title="logo" alt="logo" width="200px" height="50px">

A remplacer par :

<img src="logo.png" title="logo" alt="logo" width="<strong>300px</strong>" height="50px">

en cochant l'option 'Search all tree nodes'. Ce morceau de code sera ainsi remplacer dans toutes les pages HTML. Il faut cependant faire attention au fait que la propriété 'remplacer' ne permet d'insérer que 255 caractères.

Le glossaire

Autre puissante fonction de Keynote que l'on peut détourner pour l'édition HTML : le glossaire. cette propriété permet de remplacer une expression pré-définie par une autre, simplement en tapant sur la touche F7. Elle est par exemple utile pour subsituer au terme 'copyright' son symbole '©'. Mais le glossaire peut aussi être utiliser quand vous avez à taper un morceau de code à de multiple reprises, un peu partout sur le site. Son utilisation peut vraiment être multiple ; en voici quelques exemples :

  • En faire une refthèque de toutes les balises HTML : remplacer gras par <b></b>, italique par <em></em>, etc.
  • Remplacer lien par <a href="" title=""></a>, ou une forme plus complexe pour des liens récurrents comme remplacer Mon_Site par <a href="Mon_Site.html" title="Visitez Mon Site">Mon_Site</a>.
  • Remplacer W3C par <acronym title="World Wide Web Consortium">W3C</acronym>
  • Remplacer rem par <div class="remarque"></div>.
  • etc.

Comme je l'ai dit plus haut, ces propriétés ne sont pas nouvelles et des éditeurs HTML en mode texte en possèdent certaines, plus ou moins identiques. Mais je trouve qu'au final, la gestion de plusieurs pages web dans Keynote est plus aisée, surtout de par sa polyvalence car Keynote ne sert pas seulement à l'édition de code. Keynote n'a pas été conçu en tant qu'éditeur HTML, Mais il peut très bien faire l'affaire.

Autres outliners

Fusion du reste

Historique

2016-08-16
  • add: Fusion des articles d'utilisation de Keynote sous Linux et en tant qu'éditeur web.

Notes

1

Mozilla Composer évite ce piège en permettant l'édition des feuilles de styles via un plugin, CaScadeS.